Alpes-de-Haute-Provence (04)
Cavités classées par dénivellation
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Cavités de + de 50 m de dénivellation
(mise à jour au 31-12-2000)

Les cavités majeures ont été classées par dénivellations (A), suit un court texte historique reprenant le modèle et le principe de l'Inventaire des grandes cavités françaises. Inventaire raisonné de Claude Chabert (1981).

On trouvera d'autres cavités classées par développement (B) à la page suivante.


A - DÉNIVELLATIONS :

1. aven du Caladaïre Monts de Vaucluse, Montsalier
-667 m
Alt. 885 m. L’aven est pointé sur la carte de M. Bouvier (C. R. du cong. de Montpellier, 1879). Les premiers repérages ont lieu en 1942 par les Eclaireurs de France (EdF) d’Apt (Ann. Spél., 1949, 1), puis en 1944 J. Marty et P. Servel d’Apt sondent l’aven à -62 m. La cote -10 m est atteinte en 1945 par J. Marty (Bull. S. S. d’Avignon, 1965, 3), les EdF et la S. S. Avignon atteignent la cote -220 en 1946 (Courbon, Atlas des gouffre de Provence et des Alpes de Lumière, 1975), -313 en 1947 (Mém. S. C. Paris, 1976, 2), -470 en 1948 (Ann. Spél., 1948, 4), -487 en 1949 (Bull. S. S. A., 1965, 3). Reprise de explorations en 1964 par la S. S. Avignon qui s’arrête à -518 (Spél., 1965, 3), puis à -640 en 1965 (Rass. Spel. Italiana, 1966, 3-4) et touche le fond en 1966 à la cote -668 m (Courbon, op. cit., 1975). De 1975 à 1977, les spéléologues de Cavaillon, Vedène et Toulon découvrent des prolongements par escalade (Courbon, Atlas souterrain de la Provence et des Alpes de Lumière, 1991).

2. aven du Calavon Monts de Vaucluse, Banon
-263 m
Alt. 595 m. En 1979, un aven s’ouvre au fond d’un ruisseau temporaire. Il est exploré et topographié la même année par les équipes Darboun de Cavaillon, Aragnado de Sault et du G. O. R. S. jusqu’à -167 (Courbon, Atlas souterrain de la Provence et des Alpes de Lumière, 1980). La cavité est prolongée par le franchissement du siphon 1 par F. Vergier en 1980, puis par le CDS 13 en 1982. En 1990, l’assèchement des siphons 1 et 2 permet au Darboun de trouver la suite avant de s’arrêter à -254, le dégagement d’un bouchon permet au G. O. R. S. d’atteindre le fond à la cote -263 m (Courbon, op. cit., 1991).

Les traçages

Grotte de Méailles – source de la Maouna

Dans la grotte de Méailles, une coloration effectuée le 15 mai 1966 par le Club Martel de Nice avec 500 g de fluorescéine sort 4 jours après à la source de la Maouna située à proximité.

Aven du Caladaïre – fontaine de Vaucluse

Durant l’été 1966, 50 kg d’uranine sont déversés à la cote -445 dans l’aven du Caladaire. Malgré le débit très insuffisant lors de l’injection, le colorant est décelé 92 jours plus tard à la fontaine de Vaucluse distante de 40 km.

Aven de la Belette – fontaine de Vaucluse

Profitant d’un violent orage, 60 kg d’uranine sont déversés à l’orifice de l’aven de la Belette, un petit aven d’une dizaine de mètres de profondeur qui s’ouvre au fond d’un ruisseau temporaire. L’injection a lieu le 5-6-1968, le colorant réapparait 25 jours plus tard et pendant 3 mois à la fontaine de Vaucluse distante de 46 km. C’est l’un des plus longs traçages jamais réalisés.

Pourtant, Darluc, dans son « Histoire naturelle de la Provence » (1782), ne croyait qu’à une communication entre les montagnes proches de la fontaine, le Lubéron et le Mont-Ventoux, mais pas à celle de la montagne de Lure : « Je ne rapporterai point ce qu’on raconte de l’abyme de Cruis, (…),entre lequel & la fontaine de Vaucluse on établit une communication ».

3. aven des Quatre Monts de Vaucluse, Revest-des-Brousses
-205 m
Alt. 678 m. Découvert en 1978, il est exploré jusqu’à -56 m par le S. C. Manosque (S. C. M.). Après désobstruction, l’exploration est reprise en 1979 par le S. C. M. et le G. O. R. S. jusqu’à -111. Le G. O. R. S. franchit l’étroiture de -111 m (Spéléologie, 1979, 102) et atteint la cote -196 devant le siphon en 1980 (Spéléologie, 1981, 111).

4. aven des Cèdres Monts de Vaucluse, Saint-Étienne-les-Orgues
-173 m
Alt. 1040 m. Découvert en 1951 par un chasseur, puis par J. Marty ; la même année le G. S. d’Apt après quelques désobstructions atteint -37 m. En 1953, les G. S. d’Apt et de Carpentras poursuivent l’exploration jusqu’à -196 m. En 1954, les mêmes renforcés des clubs de Fontaine-de-Vaucluse, de Grasse et de Cannes atteignent le fond à la cote -173 m (Ann. Groupe Casteret, 1954 ; Jean, Vaucluse souterrain, 1959 ; Courbon, op. cit., 1975).

5. aven du Bourinet Monts de Vaucluse, Simiane-la-Rotonde
-157 m
Alt. 820 m. L’orifice est découvert par un vacancier dans les années 70. En 1987, une désobstruction des F. J. Seyssins les mène au fond du gouffre à la cote -157 m (Parein, Guide spéléo des Monts de Vaucluse, 1990).

6. aven des Grands-Ducs Plans du Verdon, La Palud-sur-Verdon
-149 m
Alt. 1215 m. L’aven aurait été découvert par les spéléologues d’Aix-en-Provence vers 1960. Il est topographié par C. Fighiera et le C. M. de Nice en 1968 (Spéléologie, 1971, 69 ; Courbon, op. cit., 1980).

7. grotte du Cul de Boeuf Voir B 4.
131 m (-106/+25)

8. abîme Hermellin Plans du Verdon, Rougon
-115 m
Alt. 1215 m. Le gouffre est indiqué à l’A. C. Toulon par le propriétaire M. Hermellin. En 1957, J. Versini s’arrête à -60 m et avec J. Bourgues atteint -115 m en 1958 (Courbon, op. cit., 1980).

9. aven des Bessons Monts de Vaucluse, Saint-Etienne-les-Orgues
-80 m
Ou aven des Jumeaux. Alt. 810 m. L’aven est exploré par le Spéléo-Club Aixois en 1946. En 1966, après quelques dynamitages, le S. C. Manosque atteint le point le plus bas -80 m (Parein & Languille, La Haute-Provence souterraine, 1981).

10. aven de Langoupidou n° 1 Plans du Verdon ?, Saint-Jurs
-80 m

???? (mention dans le Chabert…)

11. aven de Piejapand Monts de Vaucluse, Noyers-sur-Jabron
-80 m?????

12. aven des Mures Monts de Vaucluse, Banon
-80 m env.
Alt. 800 m. L'aven est connu sur une dizaine de mètres de profondeur (Parein & Languille, La Haute-Provence souterraine, 1981). Après désobstruction, sa profondeur est portée à - 80 m environ.

13. aven Loufi Monts de Vaucluse, Montsalier
-77 m
Alt. 760 m. L’aven est découvert et exploré par le G. O. R. S. en 1987 (Parein, op. cit., 1990).

14. font Gaillarde Voir B 2.
+77 m

15. aven de l'Arme Vieille Plans du Verdon, Rougon
-73 m
Alt. 1180 m. Le gouffre est exploré en 1957 par le G. R. S. de Draguignan. Il est topographié par C. Fighiera en 1968 (Spéléologie, 1970, 68).

16. aven de la Mule Monts de Vaucluse, Simiane-la-Rotonde
-69 m
Ou aven de Chavon n° 1. Alt. 823 m. Une mule morte fut jetée dans l’aven vers 1910, puis recouverte de terre et de cailloux. En 1965, la cavité est rapidement désobstruée par la S. S. d’Avignon en 1965 qui atteint le fond la même année (Bull. S. S. A., 1966, 4 ; 1969, 7 ; Parein & Languille, op. cit., 1981).

17. aven du Rousti Monts de Vaucluse, Simiane-la-Rotonde
-63 m
Alt. 850 m. P. Martel explore la cavité en 1949 (Ann. Spél., 1952). Divers clubs, S. C. Apt, S. C. Manosque, G. S. Carpentras, effectuent des découvertes notables qui font passer la cote de -40 à -63 m (Parein & Languille, op. cit., 1981).

18. abîme de Coutelle Monts de Vaucluse, Lardiers
-61 m
Ou aven de Coutelle n° 1. Alt. 820 m. La cavité a déjà été visitée par M. Pelloux (Bouvier, op. cit., 1879 ; Martel, Les Abîmes, 1894). En 1892, l’abîme, qui se révèle très décevant, est exploré par E.-A. Martel jusqu’à -46 m (Martel, op. cit., 1894). En 1971, le G. O. R. S. désobstrue l’éboulis et atteint le fond à -61 m (Parein & Languille, op. cit., 1981).

La faune cavernicole

Découverte d’un nouveau carabe dans la grotte du Fa

(Enriez, commune de Castellet-les-Sausses)

Au début des années 80, les entomologistes sillonnent les montagnes des environs d’Annot, et capturent dans une petite grotte, située non loin du col du Fa, des Carabidae Trechinae. L’examen de ces coléoptères montre qu’il convient d’isoler cette nouvelle espèce baptisé « Duvalius Curtii n. sp. » des groupes déjà connus. Bien que géographiquement éloignée, elle présente des caractéristiques identiques à d’autres Duvalius, ce qui accrédite l’hypothèse d’une souche primitive commune. La grotte du Fa, peu profonde, s’ouvre dans des falaises calcaires à 1350 m d’altitude. Par sa position géographique, la cavité aurait dû théoriquement abriter un « Duvalius convexicollis » ou « D. laneyriei », comme ceux capturés au pertuis de Méailles distant de 8 km seulement. Une découverte surprenante qui montre que les grottes et les massifs calcaires des Alpes-de-Haute-Provence n’ont pas toujours été isolés.

(d’après un article de J.-C. Giordan & J. Raffaldi paru en 1984 dans Spéléologie n° 125, pp. 14-15).

19. aven du Saut du Moine Monts de Vaucluse, Valsaintes
-60 m
Ou aven de Clorinde ou Labadie. Alt. 510 m. L’aven est exploré par les EdF d’Apt à l’aide d’un treuil, puis par P. Martel (Ann. Spél., 1952) et enfin revu en 1980 par le G. O. R. S. (Parein & Languille, op. cit., 1981).

20. aven de Châteauneuf Plans du Verdon, La Palud-sur-Verdon
-56 m
Alt. 1290 m. En 1967, l’aven est exploré par le C. M. de Nice et topographié par C. Fighiera en 1968 (Spéléologie, 1970, 68 ; 1971, 69).

21. aven des Babaous Monts de Vaucluse, Les Omergues
-54 m
Alt. 1100 m. En 1969, la chute d’un arbre révèle la présence d’un aven. La même année, après avoir retiré la souche, C. et P. Raymond et Cabron explorent l’aven jusqu’à -27 m, puis, avec les Dignois, atteignent la cote -54 m (Parein & Languille, op. cit., 1981).

22. aven de Coutin Monts de Vaucluse, Banon
-54 m
Alt. 788 m. Le G. S. A. T. B. explore l’aven, puis, en 1949, P. Martel effectue un sondage (Ann. Spél., 1952 ; Parein & Languille, op. cit., 1981).

 23. aven du Carlet Monts de Vaucluse, La Roche-Giron
-53 m
Alt. 1270 m. Un homme, descendu jusqu’à -30 m, en aurait rapporté de gros morceaux de glace (Martel, Les Abîmes, 1894). Exploré par le groupe Therminarias de Digne, puis par la bande à Giono en 1938 (Parein & Languille, op. cit., 1981).

24. aven de la Moutte Monts de Vaucluse, Revest-du-Bion
-52 m
Ou de Janas. Alt. 965 m. L’aven est probablement exploré par J. Marty dans les années 1950 (Gaubert, Les cavernes d’Albion, 1990, t. 1).

25. aven de Grand Jean Plans du Verdon, La Palud-sur-Verdon
-51 m
Alt. 1200 m. L’aven est exploré par la Société Spéléologique d’Aix vers 1960. Il est topographié par C. Fighiera et le C. M. de Nice en 1968 (Spéléologie, 1971, 69).