Alpes-de-Haute-Provence
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Vers
470 - Concava longaevas asservant antra tenebras Le poète Caïus Sidonius Apollinaris, plus connu sous le nom de Sidoine Apollinaire, écrivit un poème intitulé Carmen Eucharisticum à saint Fauste, lorsqu'il lui eut rendu visite en juillet 470. « Qua
propter te vel votis sine fine colentes, La
description des lieux permet de reconnaître le site de Saint-Maurin
plutôt que celui de Moustiers. Référence bibliographique : COLLIER Raymond (1969) - Les origines du christianisme et l'architecture rupestre en Haute-Provence. Annales de Haute Provence, t. XL, n° 255, pp. 305-325. 1629 - Les grottes de Saint-Maurin Les contemporains de Gaffarel ne prêtaient guère attention aux eaux jaillissantes d'une fontaine ou aux contours harmonieux d'une colline. En plus de son goût certain pour la nature, Jacques Gaffarel était fort disposé à voir dans le provençal une langue véritable avec sa grammaire, son vocabulaire et sa littérature. Dans ses " Curiosités Inouyes " (1629), il offre une image raffraîchissante des gorges du Verdon. « Dans les grottes d’un désert de nostre Provence, appelé l’Ermitage Sainct-Maurin, désert véritablement affreux, pour estre au milieu des rochers, mais beaucoup plus admirable que celui de la Grand’Chartreuse, soit pour son air presque toujours serein et doux, ou pour le cristal de ses fontaines, dont la source est prodigieuse, ou pour la beauté de ses grottes, dignes palais de la nature, ou pour les flots de son Verdon, lequel, contraint dans un lit trop petit, fait un bruit qui cause une agréable horreur dans ces sainctes solitudes ; dans ces grottes, dis-je, on voit quantité de ces gamaheus (*) en ronde bosse, etc. » (Curiosités Inouyes, p. 108 in P. Gaffarel, 1903-04, p. 393). (*) gamaheus, camaïeux, camayeux : noms vulgaires des figures et empreintes que l’on voit sur les pierres ou sur les plantes. Référence bibliographique : GAFFAREL Paul (1903-1904) - Jacques Gaffarel (1601-1681). Annales des Basses-Alpes, t. XI, pp. 374-406, pp. 463-491, pp. 501-536. 1636 - La grotte de Saint-Maurice L'historien des évêques de Riez, Simon Bartel, dans son Sancti Fausti episcopi regiensis apologia (Aix, Etienne David, 1636, pp. 60-61), donne une image effrayante des grottes de Saint-Maurin. « ... Heremum sancti Mauricii, quem nunc ob sacellum inibi in honorem Divi Mauricii constructum. Atque illud antrum, ipsi heremitorio oppositum, abstrusum sane, ac horrendum, vix ulli pervium, ob ingentem strepitum qui ex eo sepius emittitur, quo imminentes aeris procellas accolae praesagire certissime consueverunt ». ...Désert de Saint-Maurice, ainsi appelé à cause de la chapelle qui y est construite. Un ermitage se trouve placé à côté de la grotte ; celle-ci est effrayante, et à peu près pas fréquentée, en raison du violent fracas qui s'y fait souvent entendre et par lequel les habitants voisins sont dans l'usage de prévoir de façon à peu près sûre les tempêtes ou les orages imminents. Référence bibliographique : COLLIER Raymond (1969) - Les origines du christianisme et l'architecture rupestre en Haute-Provence. Annales de Haute Provence, t. XL, n° 255, pp. 305-325. 1788 - Les cavernes de Saint-Maurice L'historien provençal, Claude-François Achard, dans sa Description historique, géographique et topographique des villes, bourgs, villages et hameaux de la Provence ancienne et moderne, du Comtat-Venaissin, de la principauté d'Orange, du comté de Nice, etc. (Aix, P.-J. Calmen, 1788, T. II, p. 198) indique que les grottes de Saint-Maurin ne servent plus qu'à des usages profanes. « Au quartier de Saint-Maurice, l'on voit avec admiration trois grandes prairies situées en amphithéâtre d'une hauteur prodigieuse. Une source les arrose en se précipitant de l'une à l'autre et forme les plus belles cascades qu'on puisse imaginer. Auprès de ces prés, l'on trouve de grandes cavernes dans lesquelles on serre le foin et quelquefois les troupeaux. On croit que ces grottes ont servi de retraite à des solitaires ; on y voit encore les vestiges d'un autel et une statue de S. Maurice. Le curé de la Palud est obligé de prendre possession dans cette espèce de chapelle ». Référence bibliographique : COLLIER Raymond (1969) - Les origines du christianisme et l'architecture rupestre en Haute-Provence. Annales de Haute Provence, t. XL, n° 255, pp. 305-325. |