Alpes-de-Haute-Provence (04)
La baume Murade (grottes de Saint-Maurin)
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Plan des grottes de Saint-Maurin (tufs)


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Toponymie :

Les noms de Saint-Maurin ou de Saint-Maurice sont indifféremment cités dans les écrits anciens, dont la forme la plus ancienne serait Cella Sancti Mauricci de Meiresca (Cartulaire de l'abbaye de Saint-Victor-de-Marseille, XI et XIIe s.), du nom d'un hameau Meyreste situé à quelques kilomètres de Saint-Maurice. A priori, le nom de Saint-Maurin dérive de Saint-Maurice et pourtant cette hypothèse parait peu vraisemblable à Raymond Collier (1969a, p. 313 ; 1969b, pp. 408-409) qui n'y voit pas de lien philologique et poursuit en énumérant les noms de saints locaux ayant pu être honorés dans la région.

En fait, la réponse n'est pas hagiographique, mais simplement descriptive.

Vers 470, Sidoine Apollinaire décrit le lieu, « Seu Caeno viridante palus ». (Ces marécages boueux et verdoyants), arrosé par une source coulant sur des terrasses de tufs autrefois cultivées par les moines. En effet, les noms de lieux Saint-Maurice ne font pas référence à des saints, mais sont tout simplement à des hydronymes dont la racine serait le gaulois *mora : marécages, sources abondantes.

Une définition qui correspond assez bien au site de Saint-Maurin.

Références bibliographiques :

COLLIER Raymond (1969a) - Les origines du christianisme et l'architecture rupestre en Haute-Provence. Annales de Haute Provence, t. XL, n° 255, pp. 305-325.

COLLIER Raymond (1969b) - Les origines du christianisme et les chapelles rupestres de Haute-Provence (suite). Annales de Haute Provence, t. XL, n° 256, pp. 383-413.