Mayenne
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Les témoins des plus anciennes karstifications connues sont des phénomènes de surface (lapiaz) découverts dans les carrières de l'Euche à Saint-Pierre-la-Cour au XIXe siècle. Les observations de l'époque ont permis de dater l'émersion des massifs calcaires au mésocarbonifère avant la sédimentation stéphanienne. De même une coupe du front de taille de la carrière de la " Dolomie française ", à Neau, a révélé la présence de karstifications cénomanienne dans les dolomies. Les fossiles du remplissage de la grotte de la Fortinière à la Bazouge-de-Chémeré attestent de l'extension du bassin éocène de Laval. Enfin, dans tout le Bassin de Laval des sables et graviers pliocènes ont rempli des dépressions karstiques notamment à Argentré et à la Cropte.
b) Les karsts liés au creusement des vallées : les recoupements souterrains de méandres. Le creusement des
vallées est traditionnellement attribué au Quaternaire. Même si les
grottes peuvent se creuser en quelques centaines de milliers d'années,
le Quaternaire parait parfois bien court pour creuser les grottes, et
plus encore les vallées dont certains tracés étaient esquissés bien
avant. Les recoupements souterrains des méandres de l'Erve permettent
de mieux comprendre la formation des grottes de Saulges. Les recoupements souterrains de méandre sont des phénomènes assez classiques des massifs pénéplanés, comme ceux de la Belgique où des rivières traversent encore de part en part des éperons rocheux (La Lesse souterraine). En effet, les grottes, formées par le recoupement de méandres, sont creusées par des circulations souterraines qui court-circuitent les boucles décrites par les méandres des rivières aériennes.
Des sables et des argiles d'origine allochtone ont été mobilisés et introduits dans le karst par les rivières souterraines ; on en trouve notamment dans les grottes Réné-Paul et de la Dérouine. |