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4e RIK RAK 2005
Seyssins,
Isère
(15-16
janvier 2005)
Organisation :
Baudouin Lismonde
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Samedi
15 janvier 2005 : communications
au château de Castel-Montjoie (38).
Quelques photos des Rencontres Informelles
de Karstologie Rassemblant les Amis du Karst à Seyssins.
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Le groupe pose devant le château de Castel-Montjoie,
il manque Ludovic Mocochain qui prend la photo.
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Pause-café entre les communications
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Fabien Hobléa, Philipp Hauselmann et Philippe
Audra aux commandes du diaporama.
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Jacques Martini présente quelques échantillons
de remplissages qu'il a trouvés dans la rivière
souterraine fossile de Saint-Remèze.
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Laurent Bruxelles
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Nathalie Vanara
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Baudouin Lismonde commente le diaporama sur les cuves de Sassenage.
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Bref résumé des communications
de la journée du samedi :
- Jolivet Joël : Le fossé d'Alès et la carrière de
Boisson (Gard).
- Les calcaires cénomaniens sont affectés par des phénomènes hypogènes
que l'on peut voir sur le front de taille de la carrière de Boisson.
À quelques kilomètres de là, les eaux soufrées de la station thermale
des Fumades sont captées à 800 ou 900 m de profondeur (températures
de 50 à 60 °C).
- Camus Hubert : Brèches karstiques et évolution
des vallées.
- Une étude du site de la Cardonille, visible dans une tranchée
routière située aux environs de Saint-Bauzille-de-Putois (Hérault),
a permis de mettre en évidence les mécanismes de développement
d'une brèche karstique. Ces brèches sont associées à de la faune
marine ou encore à des galets d'origine cévenole. Ces brèches
sont interprétées comme un front d'altération dont le développement
est observé sur une épaisseur atteignant parfois 100 à 200 m à
partir de la surface. Ces brèches karstiques jalonnaient la pré-Vis
avant qu'elle ne creuse son canyon. On les retrouve le long de
ce canyon remaniées par des glissements-effondrement.
- Baschet Jérémy : Utilisation des profils hydrologiques
pour caractériser les karsts profonds du bassin de Hérault.
- L'évolution du bassin hydrographique de l'Hérault est retracé
depuis le Burdigalien. La reconstition des profils en longs successifs
indique que l'essentiel du creusement du canyon de l'Hérault est
dû à une déformation tectonique post-langhienne. Dans les formations
plus récentes, les observations montrent que les profils en long
n'ont pas été déformés depuis la mise en place de la surface d'érosion
messinienne. Les réseaux des garrigues présentant des puits-cheminées
et des tubes inclinés sont utilisés pour déterminer la position
du niveau de base le long du canyon karstique de l'Hérault durant
les hauts niveaux pliocènes.
- Mocochain Ludovic : Les niveaux-repères du cycle Messino-pliocène
dans la basse vallée du Rhône.
- La chute importante du niveau de base durant la crise de salinité
fut très brève (> 0.3 Ma). Durant ce laps de temps des karsts
profonds vont se mettre en place. L'étude des réseaux présumés
messiniens met en évidence que la très courte durée de la crise
ne donnera lieu qu'à une karstification dont l'origine est liée
à un flux hydrologique déjà concentré (réseau pré-existant à la
crise, perte d'une rivière).
- Bigot Jean-Yves : Recoupements de méandres et variations
du niveau de base.
- Les recoupements de méandres se développent plutôt dans un contexte
de remontée du niveau de base (aggradation) plutôt qu'en période
de descente du niveau de base (incision). Les boucles souterraines
de l'Ardèche, reconnues dans la grotte de Saint-Marcel, se sont
probablement mises en place dans un contexte aggradant.
- Jaillet Stéphane : Premiers résultats de l'étude de l'aven
d'Orgnac (Ardèche).
- Le paragénétisme semble avoir affecté l'ensemble du réseau d'Orgnac
(alt. 200 à 250 m) dont tous les caracatères montrent qu'il dépend
du bassin de la Cèze et non de celui de l'Ardèche. Cependant, la
puissance des remplissages n'a pas permis de mettre au jour autre
chose que l'argile rouge. A ce jour, aucun élément allochtone n'a
été découvert dans les remplissages de l'aven d'Orgnac.
- Vanara Nathalie : Les phytokarsts de la province de Guizhou
(Chine du Sud-Ouest).
- Les observations sur lames minces montrent des concrétionnements
d'origine chimique et biologique (présence de filaments algaires)
avec d'une part un front d'altération et d'autre part des dépôts
calcités dirigés vers la lumière.
- Hobléa Fabien, Hauselmann Philipp, Jaillet Stéphane : Intérêt
paléogéographique et patrimonial des cavités du vallon de l'Echarassou
(Lagorce, 07).
- Le vallon de l'Echarassou (alt. 230 m) abritent des grottes tapissées
de cristallisations rhomboédriques de calcite d'une longueur
de 20 cm. Les inclusions fluides ont montré que les températures
s'échelonnent de 65 °C à 176 °C. Parmi les phénomènes d'origine
hydrothermale, on note des chenaux de voûte (corrosion de la calcite
et de l'encaissant). L'intérêt scientifique vient conforter un intérêt
patrimonial en cours de reconnaissance.
- Couturaud Alain : Les cristaux de calcite du plateau de
Sault.
- Entre Sault et Saint-Christol, des cristaux à croissance palissadique
se sont développés dans des formes endokastiques, sur une épaisseur
de l'ordre du mètre. Le phénomène est visible sur une distance d'environ
50 m.
- Couturaud Alain : La grotte-mine de Lagnes (Vaucluse).
- La grotte-mine de Lagnes présente de nombreux dépôts de fer,
qui ont été exploités au 19e siècle. L'origine endogène est manifeste.
- Couturaud Alain : Expédition Pérou 2004.
- Le versant oriental des Andes présente des karsts binaires hauts
perchés (alt. 3000 m) dominant le bassin amazonien. Ces karsts sont
alimentés pro parte par des formations imperméables (grès) sur lesquelles
se développent un chevelu de vallons qui se termine par des pertes
dans les calcaires. Le recul de cette couverture a laissé place
à un karst à dolines jointives avec un épais manteau d'altérites.
- Bruxelles Laurent : Le trou souffleur de Salindre (Gard).
- La découverte d'une nouvelle grotte dans la région de Mialet (Gard)
à partir des données acquises sur la fantômisation des calcaires
hettangiens valide la méthode de prospection ciblée à partir des
cartes géologiques. Le trou souffleur de Salindre recèle des bouquets
d'aragonite et des croûtes de gypse sur le remplissage, il s'agit
d'une véritable " grotte-écrin ", laquelle a été protégée
par une porte.
- Bruxelles Laurent : Archéologie préventive sur le causse
de Martel.
- Les sondages à l'intérieur des dolines situées sur le futur site
de l'aérodrome de Brive (Corrèze) montrent que ces dépressions
faiblement marquées dans le paysage peuvent atteindre des profondeurs
insoupçonnées : 40 mètres de terrassement sans trouver le fond rocheux
! Les sondages s'effectuent à la pelle mécanique sur de vastes surfaces.
Les coupes relevées dans les tranchées attestent d'occupation ou
d'utilisation allant du Paléolithique à l'Actuel.
- Morel Laurent : Le projet Toposcan.
- Un prototype d'appareil de topographie nommé " Toposcan " est
à l'étude. Cet appareil à tout faire comprendrait toutes les fonctions
essentielles : relevé et mémorisation des azimuts, des pentes et
des distances au lasermètre.
- Audra Philippe et Bigot Jean-Yves : La grotte de Saint-Benoît
(Alpes-de-Haute-Provence) : un modèle de creusement épinoyé.
- La présence concomittante de nombreux seuils de déversement (vadose)
et de petits conduits (noyé) interconnectés permet de proposer un
mode de fonctionnement épinoyé pour cette ancienne émergence fossile
dont les conduits totalisent près de 2000 m de développement.
- Lismonde Baudouin : Les courbes de tarage.
- Quelques sites prédisposés des cuves de Sassenage (Isère) ont
fait l'objet de mesures de hauteur d'eau afin d'établir des courbes
de tarage. Ces courbes permettent de calculer le débit de la rivière
à partir d'une hauteur d'eau connue. Trois courbes caractérisant
un écoulement particulier de la rivière sont étudiées : 1°)
écoulement libre (parabole) ; 2°) écoulement noyé (hyperbole)
; 3°) écoulement à travers une trémie (relation linéaire). La
crue du 20 août 2004 a fourni l'essentiel des données traitées.
- Martini Jacques : La rivière souterraine de Saint-Remèze
(Ardèche).
- Les prospections assidues de Jacques Martini, lui ont permis de
mettre au jour une rivière souterraine fossile décapitée qu'il a
pu suivre sur 7 km. Les datations relatives par la faune lui ont
permis de proposer un âge fini-Miocène (5,5 Ma) aux remplissages
les plus anciens qui attestent d'un bras souterrain de la paléo-Ardèche
(quartz, micaschistes, basaltes, etc) coulant à l'altitude
de 370 m sur le plateau de Saint-Remèze.
- Lismonde Baudouin : Présentation des cuves de Sassenage.
- Présentation générale des cuves : historique,
explorations et description de l'itinéraire de la visite
du lendemain.
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