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Quelques
photographies diverses
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Essai comparatif entre
deux cavités :
La grotte de Saint-Marcel
(Bidon, Ardèche)
et
la cueva Fresca (Cantabrie, Espagne)
Les galeries en tube qui s'ouvrent
au sommet de conduits remblayés sont des formes typiques de creusement
noyé résultant, au cas particulier, d'une remontée
du niveau de base local induit : soit par le comblement d'une vallée
(alluvions), soit par une remontée du niveau marin (trangression),
soit par autre chose encore.
Ces galeries perchées
qui se raccordent à un drain majeur sont en fait les plus récentes.
Le conduit originel se trouve probablement à plusieurs mètres
ou dizaines de mètres sous les remplissages de la méga-galerie
comme le suggèrent les croquis ci-dessous.
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Intersection du réseau
1 et du réseau 4 dans la grotte de Saint-Marcel : les
bords rocheux sont francs et la galerie est perchée.
Photographie du 10 mai
2002
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Intersection de la galerie
des Cotillons et du Canyon Rouge dans la cueva Fresca (Espagne).
Cette galerie s'ouvre au sommet du "canyon" et présente
des bords nets.
Photographie du 1 mai 1994
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Au cas particulier, les bords
francs des galeries annexes s'expliquent à la fois par le sens
des écoulements et le fonctionnement en régime noyé.
La section de la galerie annexe est soumise à une corrosion périphérique
qui disparait lorsque les eaux rejoignent le drain principal. La galerie
secondaire recoupe ainsi à l'emporte-pièce le conduit
majeur.
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Les encoches de talus visibles sur
la paroi de la grotte de Saint-Marcel (réseau 1) sont
associées au remplissage que l'on observe sur la gauche
de la galerie.
Photographie du 10 mai 2002
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Sur ce mauvais cliché pris
depuis la galerie perchée des Cotillons (ci-dessus),
on observe la vaste galerie du Canyon Rouge (cueva Fresca, Espagne)
présentant de belles encoches et des talus de sable encore
en place.
Photographie du 1 mai 1994
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Un modèle
relativement simple :
Sur ces trois croquis, on saisit d'emblée
l'importance des variations du niveau de base local dans le
temps :
1
- Un drainage karstique se met en place en fonction d'un
niveau de base.
2
- Le rehaussement du niveau de base provoque une réorganisation
du drainage, mais réutilise et modifie la morphologie des
conduits (circulation noyée). En effet, le karst "garde
en mémoire" l'organisation héritée des
phases de karstification précédentes.
3
- La baisse du niveau de base entraine l'abandon des galeries
en tube et des remplissages accumulés dans les méga-galeries
des réseaux supérieurs. Ces galeries sont alors
incisées par des circulations à écoulement
libre (régime vadose).
Ce sont les galeries élaborées
durant la phase 2 et vidées pendant la phase 3 qui présentent
les plus grands volumes.
Le schéma proposé
est celui de la cueva Fresca, mais il est transposable dans beaucoup
d'autres grandes cavernes europérennes (grottes
d'Ariège, grottes des Alpes autrichiennes, etc)
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Un
agencement complexe des galeries :
L'agencement des galeries
figurées ci-contre ne s'explique que par une remontée
du niveau de base, responsable du colmatage total de la grotte,
lequel a permis le creusement et le recoupement des différentes
galeries entre elles (1, 2, 3). Ici
il s'agit d'une représentation en 3 D du carrefour de
l'Araignée dans la cueva Fresca.
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Imaginer
:
Avec une peu d'imagination,
on comprend mieux les incidences des changements paléoclimatiques
dans la morphologie des galeries, et tout spécialement
celles situées à proximité immédiate
du niveau de base général (niveau marin).
Le dessin est sensé
représenter la grotte de Saint-Marcel et une trangression
marine dans les gorges de la basse vallée de l'Ardèche,
il y a... quelques millions d'années.
NB : ces allégations
n'engagent que leur auteur...
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Crise de salinité
messinienne (5,3 à 5,9 Ma).
La fermeture de Gibraltar
et l'assèchement de la Méditerranée au
Messinien est une crise majeure dont les effets différés
ont eu des répercussions considérables sur la
morphologie des paysages dans tout l'ensemble du bassin méditerranéen.
Le karst a bien entendu enregistré la crise et l'après-crise
(transgression Pliocène) en Ardèche et ailleurs.
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